Bon, allez, je vais me raconter un peu, puisqu'après tout, c'est l'objet d'un blog, de raconter sa vie.

Date de naissance : 15-10-1965. 40 balais au moment où j'écris.
Mon père était ingénieur en électronique, mécanicien de formation et ma mère restait au foyer pour s'occuper de ses deux enfants. Plutôt bon élève jusqu'en 3e, en maths comme en français. Mais plutôt dans la lune. Et puis en seconde, découverte des filles, dans un lycée très libre et ouvert (en fait bordélique). Résultat : redoublement.
J'étais alors en seconde C, c'est-à-dire Mathématiques. L'année suivante, les secondes devenaient indifférentiées. Il ne restait plus que la seconde "classique" et la seconde "Technique". Je suis parti en technique. Puis j'ai fait 1ere E et terminale E. J'étais très moyen car très fainéant. En terminale, je crois que j'étais le dernier de la classe. Je m'engueulais pas mal avec le prof de philo pour qui il était logique de dire que Dieu avait créé l'univers. C'est ce que je croyais aussi (à ce moment-là), mais j'adorais le contredire et surtout, je n'acceptais pas qu'il établisse cela comme un fait asquis objectif. Je passe le Bac et je l'ai du premier coup, avec 10,00. Pas un point de plus.
Pendant ce temps, je partais à toutes les vacances faire des "camps" organisés par l'aumônerie de mon village, dirigée par le curé de choc. C'était surtout l'occasion de retrouver la bande de copains et on s'est bien éclatés. C'était aussi l'occasion de s'aérer à peu de frais. Les vacances n'était pas chères et on partait faire du camping, des fouilles archéologiques ou du ski à moindre frais. Il faut dire que les conditions d'hygiène et de sécurité qu'on a vécues seraient impensables aujourd'hui : autogestion, cuisine faite par les gamins, cars pourris, maisons pourries, dortoirs pourris, mais on se marrait et il n'y eut que très peu d'accident et jamais rien de grave.
C'était aussi l'occasion de faire des réflexions sur les grands thèmes : l'amour, la mort, la fraternité, le partage, etc... J'ai ai soupé. Et il y avait une messe chaque jour pendant ces camps et c'était nous qui la préparions. Je priais ardemment.
Depuis, j'ai un peu changé d'avis et je me suis réorienté sur un mélange de toutes les religions. Je ne crois plus au vieux machin à barbe blanche, mais plutôt à une force supérieure, une intelligence différente, pas forcément bienveillante. Et c'est ce qui va beaucoup marquer ce que j'écris aujourd'hui.
J'ai aussi été scout, mais ça n'a duré qu'un an. Ca m'a bien marqué. Le chef de troupe était un taré intégriste qui nous a fait porter une croix véritable sur des kilomètres, pour revivre la Passion... Mais j'ai appris à lire une carte, le morse, et les points de compression. J'avais aussi été bombardé cuisinier et je me débrouillais à faire des gros plats sur le feu de camp. J'étais aussi celui qui faisait les plans des installations en bois.
Puis, je suis parti faire un BTS de plasturgie dans l'Ain, à Oyonnax. J'aurais pu faire ingénieur en électronique ou en informatique comme tout le monde , mais je cherchais quelque chose d'original. Et ce type est venu nous présenter son école, disant que c'était en montagne, qu'on faisait du ski, qu'on se marrait bien en internat et qu'on apprenait des trucs inconnus de tout le monde, donc recherché par la suite. Bingo.
Effectivement, j'ai eu deux super saisons de ski ! Et j'ai appris les matières plastiques, d'une manière qui n'existe plus aujourd'hui : on a tout vu. J'ai aussi appris à picoler, à fumer, je me suis pris de belles bitures.
Ensuite, un institut du CNAM sur les plastiques, le CEMFUM, disparu aujourd'hui.
Puis le boulot. Philips, deux ans à Dreux puis l'Oréal et j'y suis toujours. Je ne m'éclate pas vraiment, mais je fais du créatif, on dépose des brevets, c'est sympa. Mon plus gros regret est de ne pas avoir passé ce foutu diplôme d'ingénieur qui fait que je ne peux pas être cadre. Je crois que je vais faire une croix dessus et je vais me retourner sur d'autres centres d'intérêt.
Une autre passion : le VTT, que j'ai découvert il y a quelques années. Voir le lien "Frappadingues" dans le bandeau de ce blog.
Mon plus gros dilemne, je crois, a toujours été mon partage entre le littéraire et le technique. J'aime trouver des solutions techniques, créer des objets, tenir dans ma main ce que j'ai créé. Mais j'aime aussi écrire des histoires. Je n'ai pas rencontré beacoup de personnes avec ces deux valences et je me suis souvent demandé si j'avais suivi la bonne voie. J'aurais peut-être dû faire du littéraire. Je serais peut-être écrivain à succès aujourd'hui...