Une expédition au fin fond de la jungle d'Irian Jaya (partie indonésienne de l'île de Nouvelle-Guinée) a découvert un monde perdu où faune et flore prospèrent loin de la présence humaine, ont indiqué mardi les organisateurs de la mission.

Selon le groupe écologiste Conservation International, qui a mis sur pied l'expédition en décembre dernier, en coopération avec l'Institut indonésien de la science, des dizaines d'espèces rares ou nouvelles ont été trouvées.

Les espèces nouvelles découvertes dans la région des monts Foja par les membres indonésiens, américains et australiens de l'expédition comprennent des grenouilles, papillons, plantes et, plus particulièrement, un méliphage (oiseau "mangeur de miel") à tête orange, premier oiseau inconnu jusque-là trouvé sur la grande île au nord de l'Australie depuis 1939, a précisé Conservation International dans un communiqué.

Dingue, non ?
A l'heure des satellites traquant le moindre mètre carré de la planète, à l'heure de la cartographie électronique et du GPS, on arrive encore à découvrir des territoires vierges !

Pendant que des dingues se font sauter des bombes les uns sur les autres, pendant que des allumés font cramer des ambassades parce qu'on les a taquinés, pendant que d'autres fabriquent des bombes à tuer en masse, pendant qu'on déforeste, qu'on pollue, qu'on détruit, qu'on bousille la planète, il reste encore des gens pour aller rechercher de nouvelles espèces animales et végétales et nous montrer des images incroyables.

Trop incroyables, peut-être.

Il aurait peut-être mieux fallu laisser secrète cette découverte. Combien de temps les chimiquiers vont-ils attendre avant d'aller exploiter le filon de futures molécules à vendre très cher ? Combien de temps les fabriquants de meubles exotiques vont-ils attendre avant d'aller récupérer tout ce bois ? Et s'il y avait du pétrole, là-dessous ? Ou de l'or, des diamants ?

Parfois, il vaudrait peut-être mieux planquer le paradis pour ne pas le dévoyer.